Intrum European Payment Report Suisse 2019
L’avenir paraît sombre, et pas seulement en ce qui concerne le risque débiteur.
Est-ce que les pratiques de paiement vont bientôt se dégrader en Suisse? Et qu’est ce qui complique encore la survie des entreprises locales? Le rapport national Suisse, publié aujourd’hui avec l’European Payment Report 2019, apporte des réponses claires à ces questions, tout comme à bien d’autres. Pour l’édition de cette année, Intrum, la société qui publie cette étude, a interrogé 11 856 entreprises dans 29 pays européens.
La politique de l’Europe évolue. Même si elle est seulement partiellement impliquée, la Suisse y occupe une place centrale et elle est également concernée. En effet, ses entreprises ont des liens économiques étroits avec la zone euro, les partenaires économiques qui s’y trouvent sont importants et les interdépendances sont grandes. Après une année marquée par la confiance, le scepticisme progresse au sein des entreprises suisses en ce qui concerne la force future de l’Europe. Alimenté par une économie déjà parfois nettement faiblissante en Europe et des prévisions inférieures à la moyenne pour la conjoncture en Suisse, le pessimisme se répand.
Près d’un tiers des personnes interrogées craignent une récession économique au cours des deux prochaines années ou sont convaincues que la Suisse se trouve aujourd’hui déjà dans une récession. Avec 27% contre seulement 7% l’année dernière, un nombre nettement plus grand d’entreprises suisses s’attend à un risque débiteur encore plus élevé. Aujourd’hui déjà, elles effacent chaque année près de 4% de leur chiffre d’affaires en raison des pertes sur débiteurs, un chiffre sensiblement supérieur à la moyenne de leurs concurrents européens. Seulement 6% des personnes interrogées croient encore à une réduction des défaillances des clients dans un proche avenir. «De nombreuses entreprises anticipent déjà et prennent des mesures de précaution afin de pouvoir faire face à une éventuelle récession économique», constate Thomas Hutter, Managing Director d’Intrum SA. «Ces mesures qui visent par exemple une réduction proactive du risque débiteur peuvent être mises en place à tout moment et ont un effet immédiat sur le résultat de l’entreprise. En outre, elles agrandissent la marge de manœuvre financière de l’entreprise et sa résistance au stress dans un environnement économique exigeant.»
Retards de paiement: ils contribuent aux insuffisances de liquidités et à l’incapacité de paiement
Pour 71% des entreprises suisses, le fait que des débiteurs paient leurs factures après leur échéance pose des problèmes de gestion. Ici aussi, la Suisse est nettement au-dessus de la moyenne européenne qui s’élève à 51%. La réduction des délais de paiement qui a eu lieu au cours des dernières années a montré un effet limité. La patience des créditeurs continue d’être mise à rude épreuve. Les paiements des particuliers ont généralement près de 4 jours de retard, les entreprises se permettent même un délai de 7 jours. Les factures du secteur public sont payées bien au-delà des échéances: au lieu de 31 jours, il faut attendre en moyenne 42 jours.
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Délai de paiement en jours (2018) |
Paiement après x jours (2018) |
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CH |
Europe |
CH |
Europe |
B2C |
24 (27) |
21 (23) |
28 (30) |
23 (22) |
B2B |
28 (28) |
34 (32) |
35 (34) |
40 (34) |
Pouvoirs publics |
31 (33) |
33 (34) |
42 (44) |
42 (40) |
Par rapport aux usages européens, les entreprises suisses accordent des délais de paiement plus longs aux particuliers, ce qui se répercute sur la durée à attendre avant la réception du paiement. Par contre, les délais de paiement accordés aux entreprises et au pouvoir public sont plus courts: ces factures doivent être réglées plus rapidement qu’en Europe.
Indépendamment des délais plus ou moins longs, les habitudes de paiement sont loin d’être bonnes. Cela peut être imputé aux difficultés financières du débiteur, mais aussi à une lenteur délibérée ou à de l’inattention. A cause de cela, près d’un quart des personnes interrogées se plaignent d’un manque de liquidités et de pertes de chiffre d’affaires. 21% voient leur croissance entravée par les retards de paiement et 14% voient même leur existence menacée. De plus en plus souvent, les entreprises suisses prennent des précautions pour éviter les défauts de paiement: le paiement anticipé (55%) est au premier rang, suivi par les contrôles de la solvabilité (42%) et le recouvrement des créances (28%).
L’avenir: sans argent liquide, mais avec un risque important en provenance du réseau
De nombreux secteurs n’ont pas attendu l’avenir et ont déjà numérisé leurs processus. Les méthodes de paiement numériques sont bien établies depuis longtemps. 48% des entreprises interrogées pensent que nous vivrons dans une société sans espèces dans 10 ans au plus tard. Avec cette estimation, la Suisse se situe exactement dans la moyenne européenne. Bien qu’un grand nombre de personnes voient aussi les avantages pour leur entreprise (notamment dans l’augmentation de l’efficacité dans le traitement des paiements et la comptabilité), elles sont aussi préoccupées par l’augmentation des cyberattaques. Presque deux tiers d’entre elles (63%) sont d’avis qu’avec la poursuite de la croissance des opérations de paiement sans espèces, les risques de cyberattaques vont également augmenter. Dans le domaine du commerce en ligne, qui prend une envergure de plus en plus grande, les risques auxquels les fournisseurs sont exposés peuvent être réduits au moyen de la vérification de l’identité numérique des clients. La sécurité peut alors être considérablement accrue.
Une base de données représentative: l’European Payment Report
L’étude se fonde sur une enquête réalisée entre le 31 janvier 2019 et le 5 avril 2019 auprès de 11 856 entreprises issues de 29 pays. Elle analyse les comportements de paiement sous différents angles, met en évidence les tendances nationales et les compare aux chiffres européens. L’European Payment Report 2019 et le rapport national Suisse 2019 peuvent être téléchargés.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter le service de presse d’Intrum SA:
Intrum SA
Daniela Brunner
Head of Marketing & Communications
Tél. +41 044 806 85 65
E-mail: d.brunner@intrum.com
A propos d’Intrum SA
Intrum, leader mondial des services de Credit Management, est présente dans 24 pays européens et au Brésil. Intrum propose des produits pour le recouvrement, les renseignements sur la solvabilité, les Digital Services, la garantie de paiement et les Marketing Services. Intrum aide les consommateurs et les entreprises à sortir de l’endettement. L’entreprise peut compter sur plus de 9000 (CH: 200) collaborateurs engagés et dotés d’empathie qui assistent plus de 80 000 (CH: 3000) entreprises dans toute l’Europe.
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