Intrum European Payment Report Suisse 2018
Diminution des risques débiteurs et pas de crainte du Brexit: les PME suisses ont une vision nettement plus positive de l’avenir que la moyenne européenne
Intrum publie aujourd’hui le European Payment Report 2018 (EPR2018). Cette étude représentative conduite auprès d’environ 10 000 entreprises dans 29 pays illustre également le point de vue suisse sur les pratiques de paiement dans le rapport national. Près d’un cinquième (19%) des entreprises interrogées en Suisse envisage l’avenir avec confiance et prévoit une diminution du risque de défaillance de la part de leurs clients. Les entreprises suisses apprécient aussi plus le Brexit que la moyenne européenne: elles sont 13% contre seulement 5% dans le reste de l’Europe.
En outre, les entreprises suisses sont également loin devant en matière de minimisation des risques en comparaison avec les autres pays européens: plus de la moitié (55%) des entreprises suisses interrogées attestent appliquer une sorte d’examen de la solvabilité. En comparaison, seule une entreprise sur quatre dans le reste de l’Europe emploie ce type de mesure de sécurité. «Pour les entreprises, il n’y a que des avantages à garder leurs risques et la croissance sous contrôle. Je sais que les défauts de paiements peuvent être minimisés lorsque l’on connaît les clients avec lesquels on fait des affaires. La pondération de la structure de la clientèle et la surveillance des informations liées à l’économie et au secteur recèlent encore du potentiel pour bien des entreprises suisses», déclare Thomas Hutter, Managing Director chez Intrum SA.
Les raisons des retards de paiement: difficultés financières, négligence et préméditation
Bien que 81% (-4 points) des entreprises suisses interrogées estiment toujours que les retards de paiement de leurs clients sont le plus souvent dus aux difficultés financières, 74% d’entre elles déplorent, avoir davantage de négligence ou de problèmes administratifs en général comme facteur de risque (soit une nouvelle hausse de 4 points par rapport à l’année dernière). Par ailleurs, 68% (+/- 0 point) des entreprises continuent de considérer les retards prémédités comme l’une des principales raisons de règlements dépassant les délais fixés. Après un rebond l’année dernière, les entreprises suisses tendent à permettre à la moyenne européenne de les rattraper en termes de paiement. L’année dernière, la Suisse avait payé encore plus vite que la moyenne de l’UE, avec des délais de paiement moyens comparativement plus longs. Toutefois, les deux valeurs ont de nouveau augmenté par rapport à l’année dernière, ce qui signifie : les entreprises suisses accordent des délais de paiement plus longs et sont effectivement à nouveau payées plus tardivement.
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Délai de paiement en jours (2016) |
Paiement après x jours |
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CH |
Europe |
CH |
Europe |
B2C |
27 (26) |
23 (24) |
30 (30) |
22 (24) |
B2B |
28 (27) |
32 (32) |
34 (34) |
34 (37) |
Pouvoirs publics |
33 (31) |
34 (33) |
44 (39) |
40 (41) |
Les risques dus à des retards de paiement: liquidités, pertes financières et intérêts élevés
Un tiers des entreprises est confronté à des difficultés financières dues à des créances acquittées en retard, et un quart des entreprises interrogées en Suisse indique subir une baisse du chiffre d’affaires. Et alors que les craintes d’une hausse des intérêts ont presque doublé, une entreprise sur cinq continue d’appréhender une croissance plus faible.
L’année prochaine s’annonce difficile
Une PME suisse sur cinq part du principe que les pratiques de paiement de ses clients seront meilleures au cours des douze prochains mois qu’au moment de l’enquête. Une vision optimiste qui n’est partagée que par une entreprise sur dix chez nos voisins européens, soit moitié moins qu’en Suisse.
Sept entreprises suisses sondées sur dix ont déjà accepté des délais de paiement plus longs qu’elles ne l’auraient souhaité. En particulier, selon l’étude, 27% (+8 points) des pouvoirs publics semblent avoir demandé des délais de paiement plus longs et 29% (+9 points) les ont obtenus. «Les retards et les défauts de paiement initient une spirale négative pouvant entraîner une baisse du chiffre d’affaires, des insuffisances de liquidités et par conséquent des entraves à la croissance. Les PME, la colonne vertébrale de notre tissu économique, sont les plus touchées. C’est ici qu’Intrum intervient pour améliorer la disposition des consommateurs à payer les PME», déclare M. Hutter.
Les entreprises poursuivent leurs efforts pour se prémunir du risque croissant de retard et de défaut de paiement, essentiellement à l’aide de contrôles de solvabilité et de procédures de recouvrement.
Le RGPD européen
Le règlement général sur la protection des données de l’Union européenne (RGPD) représente le changement le plus important de ces 20 dernières années en matière de protection des données. Il vise à harmoniser l’ensemble des lois sur
la protection des données en Europe. En Suisse, la commission compétente du Conseil national a divisé la révision totale des règles de protection des données en deux parties. Dans ce contexte, il est compréhensible que seules 8% des entreprises interrogées en Suisse constatent des effets sur les processus de paiement. Les entreprises suisses considèrent aussi que les effets sur leurs activités sont très faibles, qu’ils soient plutôt positifs (4%) ou plutôt négatifs (6%).
Affaiblissement de l’UE et Brexit: conséquences sur les entreprises suisses
La plupart des entreprises suisses sont sereines vis-à-vis des défis que l’Union européenne doit relever. Pour autant, près d’une entreprise sur huit (13%) considère toujours l’affaiblissement de l’UE plutôt comme une opportunité que comme un risque. A ce titre, la Suisse se situe en tête du classement européen (5%), juste derrière la Grande-Bretagne (25%).
A propos du European Payment Report
Cette étude se fonde sur une enquête réalisée simultanément de février à mars 2018 auprès d’environ
10 000 entreprises issues de 29 pays européens. L’étude complète offre un comparatif des tendances nationales et internationales en matière de pratiques de paiement.
Télécharger tous les résultats
European Payment Report Group 2018 (en anglais)
European Payment Report Suisse 2018 (en français)
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Intrum AG
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A propos d’Intrum
Intrum, leader mondial des services de Credit Management, est présente dans 24 pays européens. Intrum aide les entreprises à améliorer leur cashflow et leur rentabilité à long terme, ainsi que la gestion de leur clientèle. Une partie importante de la mission d’Intrum consiste à aider les consommateurs et les entreprises à sortir de l’endettement. L’entreprise peut compter sur plus de 8 000 (CH: 280) collaborateurs engagés et dotés d’empathie qui assistent plus de 80 000 (CH: 3 000) partenaires commerciaux dans le monde. Au cours des douze mois jusqu’à fin décembre 2017, le chiffre d’affaires pro forma s’est élevé à EUR 1269 millions. Intrum a son siège social à Stockholm en Suède, et l’action Intrum est cotée à la bourse Nasdaq à Stockholm.